17 octobre 2015

la caravane continue vers Chakhrisabz, Boukhara, Khiva...

Pour mieux voyager avec nous, enfilez vos baskets et allez ver:
https://www.google.com/maps/d/edit?mid=zmJB2kdOUGfA.kOYCug4_FWwA&usp=sharing
Ce n'est peut-être pas complètement mis à jour, le courageux informaticien s'étant trouvé une excuse : il est devenu une seconde fois papa.

7 octobre : Chakhrisabz : Tamerlan ne reconnaîtrait pas sa ville natale, au sud de Samarkand de l’autre côté des montagnes, Google non plus.




Ville en complète rénovation, il reste quelques chicots de vieilles maisons, cernées de grandes et larges avenues rythmées ( !) d’immeubles identiques et de futurs magasins à l’occidentale. Pour le reste : des tas de sable, des tas de pierres, des bulldozers, et déjà au milieu, un futur grand parc entourant ce qui reste du palais d’été de Tamerlan : une porte gigantesque couverte de céramique.
 
 
futur chêne bicentenaire du parc
     
Pour l'anecdote: nous téléphonons à un B&B pour réserver une chambre. La personne nous répond qu'elle est désolée mais que sa maison a été détruite. Nous imaginons qu'elle a un peu trop forcé sur les chachliks et qu'elle a brûlé sa maison dans la foulée (humour bof, d'accord).
On comprend mieux à l'arrivée: son quartier entier a été rasé.
..."toujours plus haut": ça donne le vertige
 
Aux abords de ces villes moyennes en mutation s’alignent des dizaines de maisons  individuelles strictement identiques et côte à côte.
Comment font les petits enfants pour désigner leur maison ?

 


le monument le plus ancien: 9e siècle- mausolée de Samoni (personnage mythique fondateur en Asie centrale)
Entrée d'un des bazars
 
8 octobre : Boukhara. Samarcande était superbe, Boukhara est belle. Capitale religieuse de l’Asie centrale, elle charme par ses mosquées, madrasa, bazars, palais, mausolées, caravansérail  qui se succèdent au détour d’une rue, d’une place ombragée, d’un canal et abritent des musées-magasins de souvenirs.
 
 
 



  

 
Facile: cherchez un élément bien rare dans l'art islamique...
 
 
 
  
 

Les édifices sont peut-être moins spectaculaires (quoique…) qu’à Samarcande (capitale de Tamerlan) mais cette ville est vivante, rafraichie  par ses muriers, ses bassins et les cris des enfants.
 
 
une jolie petite église sur une place de village, elle se trouve dans le quartier "vivant", nous y resterions bien de longues heures au soleil, à côté du petit chat



un de nos déjeuners: nappe en  faux adrass (synthétique et imprimé machine) .
 Pour manger -quelque soit le plat-  fourchette ou cuiller, jamais de couteau.
On retrouve cette vaisselle dans toute l'Asie centrale (retrouvez le motif de la fleur de coton)
à gauche : délicieux plat de légumes vapeur avec la branche d'aneth; à droite : le plov qu'on trouve dans TOUS les restaurants: riz + petits légumes + bœuf en petits cubes: ce peut être le meilleur ou le pire, mais ça cale et on sait le nommer!
On commande la quantité de pain que l'on souhaite : pas de gaspillage.
11 octobre : Khiva.



colorez le ciel en bleu foncé
Nous arrivons en fin d’après midi et nous pensons tomber par erreur dans un décor de film oriental. Une succession, superposition, accumulation d’édifices superbes blancs sur le ciel noir.

 

Personne dans les rues (les touristes dinent et les autochtones sont retournés dans leur maison, derrière…), monuments impeccables, pas de bruit, de mouvement pas même un détritus ou feuille morte qui pourrait voler: il n'y en a pas.

Mais que c’est beau !



 

 
 
 
 



cette tour n'a jamais été terminé


 

 



 

 
 
 




le bazar (= marché) pour les habitants de la ville, à la porte des remparts;  à l'intérieur impossible de trouver des fruits, légumes: que des restaurants.

Bilan de notre séjour au Ouzbekistan :

Voici nos impressions personnelles, « à chaud ». Nous sommes peut-être un peu fatigués du plov, des laghman ainsi que la salade tomate/concombre, merci d'en tenir compte en lisant ce bilan.
C’est un pays où on ne se sent pas libre et qui ne nous a pas charmés. C’est sans doute dû :

- à l’obligation de dormir dans des hôtels ou de se faire enregistrer à l’OVIR- ce qui n’était pas explicitement dit dans les infos voyageurs où on parlait d’une nuit sur 3 obligatoire en hôtel.
Ah! la question soupçonneuse (suspicieuse diraient certains) de l'employé de l'hôtel constatant que la nuit précédente ne s'était pas passée dans un autre établissement! Nous aimons beaucoup notre réponse brève qui fait rêver les groupies de Kerouac: "où étions-nous? on the road!"

- aux contrôles très fréquents pour tout le monde dans la partie Est jusqu’à Samarcande (ex Tashkent- Samarcande : 300 km, 10 check-points), moins  nombreux ensuite sauf aux points  stratégiques : ponts, grandes intersections, proximité de frontière…
Notre talisman : notre passeport avec les cartes d’enregistrement de tous les hôtels.

- le gas-oil est une préoccupation constante. Nous en étions informés, nous avions une réserve mais cela a limité, modifié nos déplacements car les stations sont réellement rares. Merci le marché noir, avec la crainte de tomber sur du diesel trafiqué.
A Boukhara, nous devions absolument trouver du diesel pour pouvoir partir. Des amis nous avaient conseillés les TIR: rien;  finalement nous nous sommes installés au resto routier d'un TIR, chacun prospectant de son côté. Patrick a trouvé un routier qui connaissait un routier qui avait un pote....qui a siphonné discrètement son camion de 30l de diesel, l'argent tombant directement dans sa poche. Et on a pu partir.

- La valeur de la monnaie officielle est surévaluée. Les touristes ne changeant pas au noir sont doublement pénalisés car les prix « dans la rue » sont calculés sur le cours officieux, cela peut aller jusqu’à 40% de plus et le change est fluctuant :
1 dollar fin septembre valait 3000 Soums  taux officiel, 4800 S au noir, le 10 octobre il vaut 5300S…

- dans les magasins pour touristes ou les restaurants, les prix  sont très rarement  indiqués. Dans les autres pays traversés, nous ne savions pas forcément ce que nous commandions mais les prix étaient clairs.

Aucun paysage ne nous a vraiment impressionnés, mais les villes-vitrines du pays : Samarcande, Boukhara, Khiva  sont magnifiques.
Cependant, les édifices historiques sont souvent transformés en magasins : difficile de visiter en prenant son temps quand on n’achète pas.

Nous râlons, mais nous avons également rencontrés des personnes très sympathiques (même les policiers) : des professionnels ou des personnes rencontrées au hasard sans oublier  Rustam  et sa famille (cousins par alliance) qui nous ont accueillis ou aidés avec gentillesse. Grâce à  eux tous, nous avons regardé ce pays différemment.
 
et c'est parti vers le SW du Kazakstan !
 
comme les vaches ukrainiennes, les chamelles rentrent à la ferme toutes seules, le lait servira à faire une boisson fermentée.

15 octobre : arrivée au Kazakstan puis la Russie le 21 et 22 puis la Géorgie....
quand trouverons-nous du wifi?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

entre GP, MQAD et IELTS (vos notes vous permettrons de comprendre ;) ) je poste un petit commentaire : vous avez changé de voiture ? celle que j'ai vu en juillet était blanche et non grise...
bisous !!

Anonyme a dit…

Bonsoir à tous les deux. Je comprends que ce poids policier puisse gâcher le plaisir. Drôle de pays où il semble, heureusement, qu'il n'y ait pas trop de circulation ! Il n'y a pas de chômage : policier est un métier sûr et d'avenir... Je vous souhaite que le Kazakstan vous soit plus propice. Mais, sommes toute, et cela doit être certainement très vrai pour vous, je regrette l'Iran pour en découvrir une autre facette que celle politique. A bientôt de vous lire. Patrice

Didier et Nicole a dit…

Salut à vous deux (+la voiture). Je constate que chaque pays a ses avantages et ses inconvéniens. Celui-ci a peut-être +d'inconvénients et il est préférable d'être débrouillards pour continer sa route. En échange vous voyez de superbes monments et paysages que vous nous faites partagés. Merci et bonne route !

Unknown a dit…

Coucou !
Ouf... La carte Google Maps est à jour... Après 3 semaines, voire un mois, il était temps ! Ces derniers jours ont été bien chargés et je dois dire que j'avais quelques billets en retard sur votre blog. J'en ai donc profité pour admirer vos superbes photos ouzbèques, vos textes et donc mettre à jour la carte. Désolé pour le retard. Dommage que vous soyez un peu déçus par votre séjour ouzbèque mais nous imaginons sans peine combien il doit être pénible de se sentir un peu pieds et poings liés pour visiter ce beau pays. Checkpoints, hôtels, pas de Diesel... Difficile... Mais nous espérons que vous ne garderez en tête que les 4 plus belles villes en laissant de côté les désagréments... On pense à vous en espérant que le froid ne soit pas trop intense. Bisous bisous de nous 4.
Guillaume

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

Coucou tous les deux de la part de Wokipi
Heureux de vous voir en forme, on vous suit, et cela nous rappelle de bon souvenir. Dommage pour Visa Turkmen. On a hâte de repartir aussi, on a quitté les Yvelines, mais on passe de temps à temps à Fontenay. Vous rentrez à quel période en France ?
Bonne route
Pat et Pat

Unknown a dit…

Il y a des photos dont je ne décroche pas… celle de la passerelle par ex.
Dans la balance, ces désagréments de la route ne pèsent pas lourd et deviendront des anecdotes savoureuses.
biz
T'es ENCORE mère-grand alors!

Unknown a dit…

Coucou, nous vous suivons avec plaisir et émerveillement depuis votre départ. Nous sommes heureux que tout se passe bien, malgré quelques désagréments... Nous pensons bien à vous Gros Bisous de Christina et Nico
PS: Nico a une question très pertinente, vous n'avez pas trouvé de MCDO ?... :-)

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