23 juin 2017

Kazakhstan































ses déserts à perte de vue, ses chameaux, T. Pesquet y atterrit il y a peu...


Nous ajoutons des informations pratiques en italique pour les personnes qui souhaitent venir dans cette région . Les lecteurs du seul blog peuvent donc sauter sans remord ces infos.

Uralks est étendue, avec de longues, larges avenues qui n’en finissent pas.
Nous allons attraper avec plaisir la tendinite de la Reine d’Angleterre à force de répondre aux signes amicaux .




G.O. : 0,40 €/l
A la sortie de la petite ville de Korda, TIR tout neuf.
En fin d’après-midi, au lieu de guetter les nids de poule on trouve de gros nids de rapaces installés dans de petits arbres, parfois un petit passe la tête.

En les observant, un autre spectacle s’offre à nous : l’ondulation des herbes brillantes argentées de la steppe accompagne celle, mate des moutons sous le soleil rasant.



samedi 17 : vers Aktaube la grande ville de la région. 22° le matin.
Larges et longues avenues à angle droit, immeubles décorés à la gloire du Président en place depuis l’autonomie du pays. Les trottoirs en terre sont inondés par la pluie qui vient de s’abattre; les automobilistes sympas vont lentement pour ne pas arroser les piétons élégants qui évitent  les mares sur la terre glissante de ces quartiers à l’occidentale.






Khromtau (peu après Aktaube, vers Arals) ville minière (?) les déchets d’extraction créent un relief sur cette plaine. encore un TIR tout neuf : le pays se transforme.

dimanche 18 juin :


La A 380 n’est pas une autoroute comme son nom peut l’évoquer , le A signifie «  Agitée ». 
Dans le désert surgit un rassemblement de camions en haut d’une côte, un panneau « travaux » apparait . Changement rapide de conducteur : il y a une grosse déviation comme nous avions déjà connue mais cette fois avec la pluie sur la glaise, des virages serrés…Les camions avancent pas à pas, un car devant nous s’enlise au milieu de la piste et bloque tout. Le conducteur pieds nus avec le pantalon retroussé vient voir.
Patrick nous sort en doublant sur la droite puis en coupant par la steppe. Ca nous fait une petite préparation pour la Mongolie.




Le paysage change, terminées les petites fleurs, c’est dur, raide, brun, des flaques parfois très larges affleurent et deviennent de grandes plaques grises en descendant vers le sud.
De Aktaubé à Aralsk ce sera 600 km de vide animé par la visite d’un reposant cimetière ombragé et la mud-party.
Un TIR à Qarabutaq , TIR encore en arrivant à Aralks.


ré-incarnation des rebuts de garages


Un merci spécial pour le message de P’tit Louis et ses parents à qui on ne peut répondre personnellement.





Passage à Aralsk sous une bourrasque chargée de poussière polluée : « les larmes sèches d’Aral », nouveaux quartiers d’habitations confortables ; donc l’activité semble reprendre (au moins un peu)
Nous sommes impatients d’aller voir les progrès de cette « petite mer » qui renait au nord.


En août 2005 s'est achevée la construction du barrage de Kokaral (financé entre autres par la banque mondiale et l’UNICEF) qui  commence à faire son œuvre : la mer d'Aral nord augmente sensiblement toujours alimentée par le Syr Daria  (au détriment de la mer d'Aral sud qui n’est plus alimentée par l’Amou Daria vampirisée par l’Ouzbékistan et le Turkménistan, c’est la solution choisie pour la région kazakhe - pardon pour cette analyse trop réductrice )
La pêche et les activités dérivées reprennent. 

lundi 19  : nuit passée sur le chemin de Zhalangash. On passe dans le village qui se trouve au bord de la mer (62 km d’Aralsk - 2 h 30)






La mer n’est pas accessible : c’est trop boueux, on s’enfonce rapidement alors que la surface du sol est sèche ; mais nous passerons un bel après-midi « face à  la mer » sur une plage (?) couverte de coquillages.

Suite vers le port de pêche qui renait : Tastubek. 
En venant d’Aralsk, à l’entrée de Zhalangash, la piste à droite file (!) vers ce petit port. En gros il faut suivre les fils électriques tout neufs qui y mènent (25 km - 1h). 
Encore impossible d’accéder à l’eau toute proche mais apéro dinatoire face à la mer et sans  coucher de soleil.






Où sont les bateaux ?
mardi 20 … trouvés ! 




Voici la recette de la soupe de poissons de cette mer qui renait :
Prenez 2 touristes qui ont envie de manger du poisson local, réservez-les sur le port ( 3m de vieux béton autour des roseaux), choisissez ensuite 4 beaux poissons juste pêchés qui ressemblent à des dorades, enfilez-les par les ouïes sur un fil de fer ramassé pour en faire un joli bouquet, ramenez les touristes et votre bouquet de poissons dans votre cabane semi-enterrée recouverte de roseaux et de terre battue d’où sort un petit tuyau de  cheminée.
Demandez à votre frère de nettoyer les poissons à genoux avec un coutelas pendant que vous épluchez des pommes de terre et des oignons, faites cuire le tout dans de l’eau puisée dans un bidon.
En attendant, proposez aux touristes des biscuits en abondance qu’ils peuvent tartiner de beurre, du pain avec une purée de piment, du thé au lait en poudre tout en lisant le manuel de conversation français / russe ensemble pour rigoler.
Faites dégustez cette soupe brûlante, puis quittez ces touristes tandis qu’ils vous disent « merci beaucoup Kazakhstan »!
Vous pouvez tester cette recette : c’est délicieux.




mercredi 21 juin :
Joli village qui est le jumeau de beaucoup de villages d’Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan : des rues bordées d’arbres, avec un fossé au long de chaque bord, une fontaine à certains croisements, une épicerie ; maintenant un quartier neuf s’est construit où l’eau doit couler au robinet.



le seau sur la jambe pliée, tenu d'une main, de l'autre on trait (le bébé a "amorcé" sa maman avant...)

jolie cohabitation

Le carrefour de Baïkonour (loin du centre de lancement) et ses blocs de béton, tas de pierres laissés à l’abandon dans le désert alentour. Voici le café avec qui nous avions rendez-vous . La vieille propriétaire est partie, la salle à manger de province a été modifiée mais les canapés dehors sont restés.





Arrêt dans une sorte de TIR avec pharmacie, épicerie, restaurant et lave-linge (1 €). wifi près de Qizilorda.







vendredi 23 : après une nuit devant Sauran - seuls avec des moutons- 





nous petit-déjeunons avec l’archéologue chargé de la reconstitution du site.  Il commence par nous offrir du pain : c’est fou comme ce geste est beau à chaque fois !
Chouette ! visite guidée pour nous tous seuls quand il a vu que nous étions passionnés . Cette ville fondée au 9e siècle devient la capitale mongole de la Horde d’Argent au 14e et s’efface au 18e siècle.  


base d'un minaret






La medressa, ses 2 minarets, la mosquée de cette ville, sa muraille et 2 rues pavées perpendiculaires  sont en cours de reconstruction: cela permet d’imaginer l’opulence de cette ville de la Route de la Soie dont le système de circulation d’eau était très au point (évacuation de l’eau dans chaque chambre d’étudiant par ex.)












suite des visites de vieilles pierres : Turkestan. Magnifique, en décalage quand on se souvient que c’est le mausolée d’un populaire ascète soufi,  c’est plutôt la vitrine de Tamerlan !




Grosse surprise après Shimkent : un mur de montagnes couvertes de neige devant nous sur la plaine cultivée : c’est la frontière kazakhe / kirghize. 
Fin de notre premier passage au Kazakhstan. Retour dans ???? pour atteindre la Mongolie.

Publié près de Shymkent.




16 juin 2017

UKRAINE - RUSSIE





Passage de la frontière ukrainienne : nous sommes coincés par la hauteur de Grodef : il manque 3 ou 4 cm pour avancer dans la file « véhicules légers » et nous devons changer de file. Aussitôt toutes les dames surgissent des voitures bloquées pour faire reculer les automobilistes et expliquer à grands cris ce que Patrick doit faire pendant que le douanier observe la scène, doucement hilare. Où sont passés les maris  qui attendaient en bavardant entre eux ? Après coup, belle rigolade.
bilan : un peu plus de 4h ; un petit garçon ukrainien/polonais qui admirait notre véhicule et à qui on a expliqué notre périple grâce aux drapeaux accrochés tout autour, a eu le temps de faire un beau Grodef en lego qu’il nous a montré.
Nous avons parcouru 2012 km depuis notre départ de Fontenay.

Enfin l’Ukraine!  Des stations service se succèdent (G.O. 0,90€/l) sur la petite nationale menant à Kiev qui vient de remplacer l’autoroute polonaise.
On retrouve les cigognes dans les champs ou sur leur nid, les brûlis partout voilent le paysage ; voilà une carriole tirée par 2 chevaux,  des vaches indépendantes qui paissent sur le chemin parallèle, des églises au dôme doré parfois ; on croise nos premières Lada fatiguées et une camionnette Kamaz . Bonjour Ukraine ! 

dimanche 11 juin : vers Kiev 500km. Nous avons avancé notre pendule d’1h.
Entre Lviv et Kiev la petite route route est devenue la A40. A 140 km de Kiev la route redevient mauvaise sur 20 km mais des travaux de déboisement commencent pour élargir ce tronçon.
Toutes les stations-service sont accueillantes, avec wifi.
Des petites dames fichus sur la tête, au bord de la route, proposent des champignons frais ou en conserve, des myrtilles bien acides, des fruits au sirop, des bouquets de branches de chêne pour se fouetter après le bain, des balais de noisetier.
Dans un champ à perte de vue une minuscule chapelle de bois entourée de son chapelet d’arbres. 
A Kiev, on fonce sur le trottoir du ministère de l’intérieur où « on a nos habitudes » mais finalement nous préférons une ruelle à côté de la Porte Dorée fortification symbole de la ville de Sviatoslav le courageux : fondateur de la civilisation russo-ukrainienne au 11e siècle. 


Porte Dorée


Soir de fête à Kiev. L'artère principale et la place Tarasa Shevchenka fermées aux voitures, nous en profitons au milieu des groupes de musique pour admirer les beaux immeubles.



lundi 12 juin : visite de Kiev au soleil après un petit déjeuner Mac Do (!) sur la place Tarasa Shevchenka. 
La cathédrale Sainte Sophie précédée de son clocher extérieur est magnifique dans son parc. Construite au 11e puis remaniée au 18e, on peut voir les murs d’origine intérieur et extérieur hors crépis à certains endroits. Des fresques bien entendu, des ornements fastueux mais qui n’assombrissent pas ce grand bâtiment de 9OO ans.


Détail « gore » : un illustre personnage est enterré là…accompagné du corps d’une femme. Des étudiants des Beaux Arts dessinent , égayés dans le parc.

Une gardienne sympa nous autorise à prendre des photos « schnell! » en surveillant sa collègue qui pourrait surgir.

Saint Michaël aux dômes dorés et la jolie petite église au toit de bois dans son verger. 
On n’arrête plus le progrès : distributeur d’eau bénite à la sortie.


Tout proche, sur le Mur du Souvenir, le nombre de photos des victimes du conflit contre la Russie s’est allongé depuis notre précédent passage.

de Fontenay à la frontière UA-R : 2976 km.

Avant de quitter Kiev, des petits clins d'oeil : 
toilettes adaptées !






distributeur d'eau bénite



























jolis kiosques où on boit un café entre collègues avant le travail.









mardi 13 passage de la frontière UA-R en 2h30 . Pendant l’attente, quelqu’un nous montre que notre galerie qui porte les roues de secours se détache puis Patrick fait l’attraction là encore car Grodef refuse de démarrer. Sueurs froides.
A la première aire de stationnement, réparation de la galerie puis un routier sympa se propose spontanément, confirme ce que Patrick craignait et répare notre démarreur. 
10 mn chrono, sourire et serrement de mains.
plein de G.O. 90 l -> 71€
Devant une école des élèves accompagnés de l’enseignante nettoient et désherbent le trottoir On a aperçu la même scène devant un lycée ukrainien où les ados maniaient plus mollement la binette !
Nuit dans un TIR avant Voronej confortable avec douches, lave-linge, cafétéria.

mercredi 14 : on quitte le TIR russe où une énième fois la dame de ménage insiste pour nous aider à utiliser le lave-linge ; mime de Denise qui lui montre le linge pendu partout dans Grodef depuis hier et fait le gag « oh! it smells like a flower ! » pour lui prouver que le linge est propre et qu’elle n’a pas volé nos 100 roubles (1,66€ !).

On traverse l’immense Volga à Saratov le soir. C’est « notre » second fleuve qui va se jeter vers le sud (Caspienne)


Globalement on pourra dire que la route de la frontière UA à Saratov est très bonne ; elle devient (très) mauvaise ensuite jusqu’à la frontière kazakhe.

jeudi 15 : réveil en fanfare à 7h dans la station-service par un automobiliste : « câbles SVP » On le croisera à la frontière russo-kazakh dans l’autre sens : ils sont fous ces Russes !
Immenses champs cultivés ou herbe courte traversée par cette route quasi oubliée . 
Nous avons traversé cette partie de la Russie en 48h sans nous arrêter. Nous en profiterons plus au retour

Frontière russo-kazakhe en 30 mn chrono. achat de notre assurance voiture (dans la cabane/bureau 24/7 , 2X2,50 m avec 1 lit, une plaque chauffante  et 1 bureau ) et 
l’Asie centrale s’offre à nous.


publié dans un pub d'Uralsk (Kazakhstan)

9 juin 2017

Traversée de l'Europe








Allemagne : Dresde "tout le monde descend, arrêt d'une journée!"

Cette ville de Saxe pratiquement rasée par les bombardements alliés en 1945 ( évocation de cette souffrance par la belle Pietà dans la cathédrale) a été reconstruite fidèlement dans le quartier historique qui surplombe l'Elbe, avec ses bâtiments baroques.





 Pologne :

Wrocław - Breslau- Vratislavie - Brassel : tant de noms pour cette ville de Basse Silésie !
Il faut dire que « la Venise du Nord » parcourue par l’Oder et 4 de ses affluents est passée d’un souverain à un autre au cours des siècles.
Belle vieille ville riche, maintenant traversée par un axe piétonnier bordé de terrasses de café animées par les étudiants.
L’ancien hôtel de ville et les églises multiples symbolisent l’opulence de cette cité depuis le 14e siècle; les façades des maisons de couleurs multiples s’ouvrent autour des places rafraichies de fontaines. 
C'est gai, coloré, vivant : une belle image de la Pologne aujourd'hui. On y passe une nuit le long d'un canal, en face d'un centre commercial luxueux.







"TRAIN VERS le PARADIS"  
On a raté cette oeuvre de 2010 d'Andrzej Jarodzki
(photographie de Jacek Halicki )




              Il commémore la déportation des Juifs dans des trains semblables à celui-ci.



Cracovie . Jeudi, nous nous sommes installés dans un camping très confortable sous les arbres dans la banlieue de Cracovie....juste à côté de l'aéroport ! Ca va nous changer des stations d'autoroute où nous partagions avec les routiers les bruits de la circulation.
Les avions se couchent vers 23h, les oiseaux prennent le relais vers 4h, c'est mieux ainsi!

Cracovie capitale de la Pologne jusqu'au XVIe nous propose 2 axes de visite : 
 * la vieille ville au nord de la Vistule, verrouillée par l'ancien château royal berceau de la Pologne, qui surplombe le fleuve.
 * le quartier juif, de l'autre côté de la Vistule, rattaché à la ville au XVIe.



L'un déborde de maisons, palais, églises gothiques, Renaissance ou baroques fort bien restaurés autour de places ou le long de l'ancienne Voie Royale, l'autre commence sa reconstruction et offre ses placettes ombragées aux cafés et magasins branchés à côté des synagogues. Un plaisir pour les amateurs de street art...

A vous chers lecteurs, de placer ces photos dans le bon quartier.










place des Héros du Ghetto
C'est sur cette place que les Juifs déplacés devaient laisser leurs mobiliers.





un des ponts de la Vistule animés de sculptures mouvantes

prochaine étape : l'Ukraine.





Patagonie - Terre de Feu

Pas d'itinéraire sur la carte pour vous montrer nos déplacements, le sud du continent est bien compliqué avec son découpage naturel des ...