15 décembre 2018

Chili 1


                                Chile.......


Nous venons de quitter la Bolivie avec une dernière image -superbe- du volcan Licancabur (59.. m) et la splendide Laguna Verde vitrifiée à ses pieds par un temps affreux : grand froid, grand vent, mais une telle beauté !
Nous descendons quelques kilomètres brutalement pour parvenir à l'oasis qui accueille San Pedro de Atacama sous le soleil.
Depuis des siècles c'était le lieu incontournable pour les voyageurs, c'est toujours ainsi. C'est une petite ville bordée de restaurants, bureaux de voyages, magasins de souvenirs mais l'ensemble a pourtant gardé un certain charme, on y reconnait la ville ancienne entourée de murs d'adobe blanchi, ses canaux, la vieille église au plafond en cactus ligaturé de cuir...
Le passage de frontière s'est fait sans encombre ; les douaniers chiliens ont cependant pris le temps de nous "confisquer" des sacs de graines, riz entamés, quelques fruits... C'est la règle, nous la connaissions : rien qui puisse contaminer le sol... même les crayons de couleurs !




A San Pedro qui fourmille et s'active, le beau Licancabur à cheval entre les 2 pays est surnommé "la colline du village" : aucun respect pour ce mont qui restera notre repère bien loin de San Pedro.

La vallée de la Lune que des centaines de touristes admirent au coucher du soleil, nous l'avons savouré le lendemain matin, ses admirateurs disparus.


la forteresse pré-inca de Quitor
... et ses jardins, cultivés et gérés comme autrefois par les Indigènes
au sommet de Quitor, un monument national avec une arche orientée E/W embrasse le beau Licancabur.
Une légende raconte que Lascar - à droite sur la photo de famille-, le père des volcans (toujours en activité de nos jours malgré son âge vénérable) avait séparé Licancabur  de Quimal son amoureuse à la suite de jalousie familiale. Mais à chaque solstice d'hiver, l'ombre de Licancabur effleure Quimal de l'autre côté du désert et féconde ainsi la Terre.
le plafond de l'église de San Pedro de Atacama : cactus et cuir
Coucou Chloé, Fabien et Loïc! on a trouvé ENFIN des pétrographes : cadeau


toujours proche de San Pedro, au nord : la belle église de Rio Grande - minuscule village où l'eau est distribuée dans la rue en containers géants

Géographes du Parque el Loa : la rivière Loa est un lieu de communication très ancien, les caravanes pouvaient contempler ces dessins sacrés.
la plus vieille dame d'Amérique du sud, à Chiu-Chiu
Nous visitons la grande mine de cuivre de Chuquicamata ; la ville a été fermée par décision des autorités en 2004 : toxicité, l'hôpital sous un terril...Les habitants ont été relogés à Calama en 3 ans.
Essayez de localiser les camions, des mastodontes devenus fourmis

Pour Daniel, Timoé et Emile (les spécialistes) - vous allez voir à côté de Grodef, ces camions sont énormes, chacun transporte 300 à 400 tonnes de minerai.


En jaune, c'est la benne qui contiendra le minerai, Grodef est bien petit.


El Tatio : le champ de geysers le plus haut du monde. Le plus froid ?  Grodef ne pourra pas démarré ce matin : -10° à 6h, la meilleure heure pour voir le jeu des fumerolles sur le soleil qui nous nimbe d'une auréole arc en ciel : magique !
Comme tout est bien organisé, c'est un garde du parc qui nous conduira et nous attendra patiemment à chaque halte car on ne peut pas circuler sans voiture.


Après un bon bain + 30° dedans, très froid dehors, rien de meilleur que des oeufs cuits parfaitement


Monsieur construit un 2 pièces-cuisine avec ponton d'amarrage et terrasse pour la famille qui s'agrandit.
N'est-elle pas jolie toute ébouriffée, les cheveux dans les yeux ? Toutes les maisons des environs sont comme elle.
Ce bivouac était si beau que nous y sommes retournés une seconde fois : près de Chiu-Chiu la laguna Inca Coya petite (15 mn pour en faire le tour, 80 m de profondeur a assuré Cousteau), et proche d'un Sentier Andin chargé d'histoire, où les abris de pierres étaient encore utilisés dans les années 70.
autre style de bivouac, toujours dans le désert d'Atacama : une oasis plantée de Tamarugos, les seuls qui veulent bien pousser là...mais fichu caractère !
 
Tous ces parcs ou ici cette oasis, sont gérés (appartiennent?) aux indigènes de la famille des Atacanemia. Il est impossible de dormir dans les parcs : on ferme.

encore une quebrada : vallée fertile au milieu du désert. Ici à Jere. On cultive en particulier les arbres fruitiers. Les habitants pré-colombiens conservaient les fruits dans des abris troglodytes. Nous passerons un long après-midi de farniente à l'ombre, écoutant le bruit apaisant de l'eau ou bavardant avec des gens de passage. En haut du village on voit les restes d'un lieu d'observation des étoiles. 

La laguna Chaxa

légende d'automne ?


Est-ce pour nous faire regretter de quitter un pays que celui-ci nous offre ces cadeaux somptueux?


Vu dans l'église d'un petit village : beau signe de bienvenue, ça donnerait envie de rester !


Voici notre première incursion au Chili. Il y en aura d'autres.
Les routes sont d'excellente qualité (sauf les mauvaises comme dirait la Palisse, mais elles sont rares).
Les automobilistes comme toutes les personnes de façon général sont accueillants, calmes.
La vie est chère. Beaucoup de sites que nous avons visité sont gérés par les indigènes - en particulier les Atacamenias dont le territoire s'étendait au sud Pérou, nord-ouest de la Bolivie, nord de l'Argentine, nord Chili. Sans attendre la fin de la COP 24, ils nous rappellent sur les murs, les poubelles, des panneaux que nous sommes les enfants de la terre : Pachamama.






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