https://www.google.com/maps/d/edit?mid=zmJB2kdOUGfA.kOYCug4_FWwA&usp=sharing
Jeudi 15, vendredi 16 octobre: sur la route kazakhe vers le Manguistaou (SE du
pays).
Météo : pluie,
vent, brouillard, température en « légère » baisse.Après la mini canicule de la semaine (35° encore à Khiva), nous grattons les vitres au réveil.
pendant notre voyage, les vaches sont des animaux assez désinvoltes, quittant leur rôle bovin. |
Un 1er
incident technique : dans la nuit froide et mouillée, sur une route
nationale un peu fatiguée, notre Def remue curieusement : pneu éclaté.
Effet plutôt spectaculaire heureusement que les amortisseurs et la terre ont compensé un
peu.
Patrick s’amuse donc à changer la roue sous la pluie, éclairé par la lampe de poche. Le lendemain, sur 4 pattes, nous allons dans une petite ville à la recherche :
Patrick s’amuse donc à changer la roue sous la pluie, éclairé par la lampe de poche. Le lendemain, sur 4 pattes, nous allons dans une petite ville à la recherche :
1)
d’un
vendeur de pneu : ça sera au 1er étage, à côté de la cuisine,
chez une dame
2)
d’une personne qui monte le pneu sur la jante.
Vite fait, bien fait et on repart.
Vite fait, bien fait et on repart.
Samedi 17 : Aktau, sa plage sur la Caspienne parsemée de plaques de béton en
vrac, sa longue avenue aussi large que les Champs Élysées (devinez son
nom ?... Non, pas Staline), ses maisons cossues construites en front de
mer et qui peuvent être admirées de l’autre côté de l’avenue par les habitants de
HLM très délabrés, ses restaurants occidentaux, la nouvelle boîte de nuit
délirante et surtout son hôtel chauffé avec
un vrai lit, une vraie douche chaude et du wifi aussi rapide qu’un torrent au
printemps. On passe.
Notre bonheur
aujourd’hui : l’ensemble de Chaktak Ata : une mosquée souterraine Xe
s. creusée dans la falaise (ex mer Caspienne qui est à 2 pas géologiques de là)
surplombant un cimetière dont certaines sépultures datent de la même époque.
Cette mosquée émouvante et superbe accueille toujours des pèlerins.
A partir d’un porche
s’ouvrent 4 salles creusées dans la craie qui communiquent, simplement éclairées
par un puits creusé jusqu’au sommet de
la falaise laissant la lumière se déverser.
Des colonnes aux chapiteaux travaillés confortent les plafonds.
Dans le cimetière
en contre-bas, différents types de sépultures sont visibles : le corps est
enfoui dans la terre et recouvert de pierres avec 1 stèle verticale au pied et
à la tête ; ou bien il est enfoui et entouré d’une barrière de pierres
sèches ; ou encore, inhumé, recouvert d’une pierre plate, longue puis
placé dans un petit bâtiment ouvragé (ce sont ces sépultures qui, rassemblées,
donnent ces effets « ville des 1001 nuits » ; plus particulier
au lieu : le corps est posé dans une alvéole creusée dans le calcaire de
la falaise puis recouvert d’une pierre plate ; il y en a peut-être
d’autres que nous n’avons pas pu remarquer.
Orientation des
corps ? : Plutôt variable, d’après ce qu’il reste.Vous ne trouvez pas que notre description ressemble à une page du guide Michelin ?(clin d’œil à quelqu’un)
Sur le grand plateau
qui hésite entre la steppe et le désert,
les chameaux et dromadaires sont tagués en caractères énormes avec en plus une
étiquette autour du cou, tenue par une bande de tissu. Les frimeurs s’appellent
C.K., d’autres plus modestes H.M…
C’est sans doute pour
la même raison que l’immatriculation des voitures : plaque de taille normale
plus l'immatriculation peinte en énormes caractères sur l’arrière des véhicules utilitaires
(nous félicitons au passage – bien qu’avec retard - le fervent lecteur du blog,
coopté exceptionnellement au « courrier des lectrices » pour sa
remarque judicieuse concernant lesdites immatriculations. Oufff)
20 octobre au soir:
frontière Kazakhstan-Russie. Adieu les derniers dromadaires et chameaux errant à
la recherche de quelques végétaux.
c'est bon? vous avez votre over-dose de chameaux? Nous pas, mais on doit les quitter |
on cherche encore... |
Pour la saison automne-hiver 2015, les douaniers kazakhes sont vêtus de manteaux jusqu'à mi- mollet en
peau de mouton bleu-foncé parfaitement adaptés à la météo, leurs
homologues russes arborent des vestes et pantalons doudounes couleur
« treillis », complétés d'une chapka en astrakhan.
Nous les admirons au passage- rapide.
Le paysage change rapidement : des cultures apparaissent, des maisons se regroupent en villages désolés : rues en terre battue boueuse, pas d’éclairage.
Nous les admirons au passage- rapide.
Le paysage change rapidement : des cultures apparaissent, des maisons se regroupent en villages désolés : rues en terre battue boueuse, pas d’éclairage.
passage de la Volga |
1e ville
russe : Astrakhan. La banlieue nous offre ses petites maisons russes joliment peintes, avec des dentelles de bois
qui encadrent les fenêtres. Pas le temps de s’arrêter. (visa de 2 jours pour plus de 800 km sur des routes dont on ignore l'état.)
Soudain les villages changent à nouveau, ils ressemblent cette fois aux villages d’Asie centrale : les mosquées se multiplient, les maisons sont protégées avec de hauts murs et des portes monumentales en fer forgé.
Soudain les villages changent à nouveau, ils ressemblent cette fois aux villages d’Asie centrale : les mosquées se multiplient, les maisons sont protégées avec de hauts murs et des portes monumentales en fer forgé.
Les artisans
du métal présentent leurs ateliers tout au long de la rue d'un village;
c’est d’ailleurs chez l’un d’eux que nous allons faire ressouder la galerie qui avait
cassée.
Pas de
rendez-vous : on arrive, échanges de salutations avec le patron musulman
puis ses ouvriers qui admirent Def, on montre la galerie, quelques directives du
patron et les ouvriers s’activent
aussitôt sans masque de protection, quelques photos pour le souvenir et on se
quitte avec de grands sourires. Payer ? pas question répond le patron.
Merci à cette belle équipe.
21 : nous arrivons dans les environs de la frontière Russie- Géorgie
en début d’après-midi. Dans la campagne, les reliefs s’accentuent. On croise
quelques chars russes le long de la route.
Tiens ! Beaucoup
de camions garés, ils doivent faire leur pause .... ??
C’est le début du
passage de la frontière à 5 km de là. Depuis les tensions/conflit entre la
Russie et la Géorgie au sujet de la sécession de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud
( 1992), il n’y a qu’un seul point de passage entre les 2 pays, rouvert
en 2010. Il se trouve dans une vallée étroite, sur une route qui se poursuit ensuite
vers la Turquie puis l’Europe. Les camions stagnent parfois plusieurs jours avant de
passer que ce soit dans un sens ou dans l’autre. Les véhicules de tourisme ont plus de chance,
quant aux touristes, c’est encore mieux : on ne mettra finalement que 4h,
croisant ensuite sur plusieurs km d’autres camions qui sont
« stockés » par paquets sur cette route montagneuse, afin
de
permettre une circulation plus aisée.
On découvre la Géorgie,
au coucher du soleil : les Alpes avec les mêmes jolies stations touristiques et un
large éventail d’hôtels qui nous permettra d’éviter une nouvelle nuit glaciale.
On constate de visu une des orientations économiques du pays : le tourisme. Toutes les personnes à qui on s’adresse parlent un minimum anglais. Les magasins, hôtels, restaurants offrent des prestations qui ressemblent beaucoup à ce qu’on trouve en France, à des prix d’ailleurs assez proches.
On constate de visu une des orientations économiques du pays : le tourisme. Toutes les personnes à qui on s’adresse parlent un minimum anglais. Les magasins, hôtels, restaurants offrent des prestations qui ressemblent beaucoup à ce qu’on trouve en France, à des prix d’ailleurs assez proches.
Ici on paie en lari. 1€
= 2,7 lari. un pain coûte 1 lari. 1l de diésel : 0,8 €
23 : sur la route, visite de la belle
église de Ananuri. Étonnantes ces inscriptions très anciennes en écriture géorgienne gravées sur le
mur de l’église. Nous retrouverons ça à Tbilisi et Mtskhta.
en Géorgie, les anges portent des chaussures à talon charmantes |
24 : Tbilisi avec ses églises, monastères mais aussi ces belles maisons
russes aux balcons de bois ouvragés alignées le long des rues tortueuses
qui montent pour mieux redescendre, certaines transformées en hôtel de charme,
d’autres devenues des ruines qui attendent des repreneurs. Partout où on
regarde, nous pouvons à coup sûr tomber sur un clocher, il y a une seule mosquée dans la
ville.
certaines maisons "russes" sont parées de balcons typiques |
Sinon, pour les
lectrices toujours fidèles, pas de choc de culture : on trouve vêtements et chaussures toutes marques,
Subway, Mac Do, musique à flot partout…
Et pourtant…difficultés économiques depuis 92 où le modèle URSS est tombé ; un nombre important de personnes actives (près de 40% en 2009) doivent partir travailler en Russie, Turquie, Canada et USA ; la population diminue. La sécession de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud continue de miner les relations avec les Russes.
Et pourtant…difficultés économiques depuis 92 où le modèle URSS est tombé ; un nombre important de personnes actives (près de 40% en 2009) doivent partir travailler en Russie, Turquie, Canada et USA ; la population diminue. La sécession de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud continue de miner les relations avec les Russes.
Le long du trottoir de
notre quartier, populaire, les éventaires s’alignent qui débordent des caves à
mi-niveau où on vend de tout, mais surtout des légumes, des herbes, des fruits
et du fromage. Le soir on ne reconnait plus « notre » rue : les
vendeurs ont disparu. Mais c’est ouvert 7 / 7, idem les magasins
« européens », les salons de coiffure…
...truc à touristes, notre rue est bien plus belle et vraie mais nous n'osons pas photographier |
Dimanche 25 : à 20 km au N de Tbilisi : l’ancienne
capitale du royaume jusqu’au 6e siècle, Mtskhta,
nous offre les richesses dépouillées de son église construite entre le 6e et 7e siècle puis enrichie et ainsi que ses monastères. De nombreux visiteurs de tout âge, très pieux, accompagnés de popes.
nous offre les richesses dépouillées de son église construite entre le 6e et 7e siècle puis enrichie et ainsi que ses monastères. De nombreux visiteurs de tout âge, très pieux, accompagnés de popes.