31 octobre 2015

მიესალმები

Vous êtes un peu perdu? rendez-vous sur:
https://www.google.com/maps/d/edit?mid=zmJB2kdOUGfA.kOYCug4_FWwA&usp=sharing


Jeudi 15, vendredi 16 octobre: sur la route kazakhe vers le Manguistaou (SE du pays).
Météo : pluie, vent, brouillard, température en « légère » baisse.
Après  la mini canicule de la semaine (35° encore à Khiva), nous grattons les vitres au réveil.

pendant notre voyage, les vaches sont  des animaux assez désinvoltes, quittant leur rôle bovin.

Un 1er incident technique : dans la nuit froide et mouillée, sur une route nationale un peu fatiguée, notre Def remue curieusement : pneu éclaté. Effet plutôt spectaculaire heureusement que les amortisseurs et la terre ont compensé un peu.
Patrick s’amuse donc à changer la roue sous la pluie, éclairé par la lampe de poche. Le lendemain, sur 4 pattes, nous allons dans une petite ville à la recherche :
1)      d’un vendeur de pneu : ça sera au 1er étage, à côté de la cuisine, chez une dame
2)      d’une personne qui monte le pneu sur la jante.
Vite fait, bien fait et on repart.
 

Samedi 17 : Aktau, sa plage sur la Caspienne parsemée de plaques de béton en vrac, sa longue avenue aussi large que les Champs Élysées (devinez son nom ?... Non, pas Staline), ses maisons cossues construites en front de mer et qui peuvent être admirées de l’autre côté de l’avenue par les habitants de HLM très délabrés, ses restaurants occidentaux, la nouvelle boîte de nuit délirante et surtout  son hôtel chauffé avec un vrai lit, une vraie douche chaude et du wifi aussi rapide qu’un torrent au printemps. On passe.

 
Dimanche 18 : la région sud-ouest du Kazakstan : le Manguistaou : mausolées, cimetières-villes des 1001 nuits sur le plateau désert à perte de vue sauf quand le regard s’arrête sur la Caspienne.

Notre bonheur aujourd’hui : l’ensemble de Chaktak Ata : une mosquée souterraine Xe s. creusée dans la falaise (ex mer Caspienne qui est à 2 pas géologiques de là) surplombant un cimetière dont certaines sépultures datent de la même époque. Cette mosquée émouvante et superbe accueille toujours des pèlerins.


A partir d’un porche s’ouvrent 4 salles creusées dans la craie qui communiquent, simplement éclairées  par un puits creusé jusqu’au sommet de la falaise laissant la lumière se déverser. Des colonnes aux chapiteaux travaillés confortent les plafonds.

 

Dans le cimetière en contre-bas, différents types de sépultures sont visibles : le corps est enfoui dans la terre et recouvert de pierres avec 1 stèle verticale au pied et à la tête ; ou bien il est enfoui et entouré d’une barrière de pierres sèches ; ou encore, inhumé, recouvert d’une pierre plate, longue puis placé dans un petit bâtiment ouvragé (ce sont ces sépultures qui, rassemblées, donnent ces effets « ville des 1001 nuits » ; plus particulier au lieu : le corps est posé dans une alvéole creusée dans le calcaire de la falaise puis recouvert d’une pierre plate ; il y en a peut-être d’autres que nous n’avons pas pu remarquer.
Orientation des corps ? : Plutôt variable, d’après ce qu’il reste.
Vous ne trouvez pas que notre description ressemble à une page du guide Michelin ?(clin d’œil à quelqu’un) 





Sur le grand plateau qui hésite entre  la steppe et le désert, les chameaux et dromadaires sont tagués en caractères énormes avec en plus une étiquette autour du cou, tenue par une bande de tissu. Les frimeurs s’appellent C.K., d’autres plus modestes H.M…

 
C’est sans doute pour la même raison que l’immatriculation des voitures : plaque de taille normale plus l'immatriculation peinte en énormes caractères sur l’arrière des véhicules utilitaires (nous félicitons au passage – bien qu’avec retard - le fervent lecteur du blog, coopté exceptionnellement au « courrier des lectrices » pour sa remarque judicieuse concernant lesdites immatriculations. Oufff)

 

20 octobre au soir: frontière Kazakhstan-Russie. Adieu les derniers dromadaires et chameaux errant à la recherche de quelques végétaux.








c'est bon? vous avez votre over-dose de chameaux? Nous pas, mais on doit les quitter

 

on cherche encore...
 Pour la saison automne-hiver 2015, les douaniers kazakhes sont vêtus de manteaux jusqu'à mi- mollet en peau de mouton bleu-foncé parfaitement adaptés à la météo, leurs homologues russes arborent des vestes et pantalons doudounes couleur « treillis », complétés d'une chapka en astrakhan.
Nous les admirons au passage- rapide.
Le paysage change rapidement : des cultures apparaissent, des maisons se regroupent en villages désolés : rues en terre battue boueuse, pas d’éclairage.
passage de la Volga

1e ville russe : Astrakhan. La banlieue nous offre ses petites maisons  russes joliment peintes, avec des dentelles de bois qui encadrent les fenêtres. Pas le temps de s’arrêter. (visa de 2 jours pour plus de 800 km sur des routes dont on ignore l'état.)
Soudain les villages changent à nouveau, ils ressemblent cette fois aux villages d’Asie centrale : les mosquées se multiplient, les maisons sont protégées avec de hauts murs et des portes monumentales en fer forgé.  
Les artisans du métal présentent leurs ateliers tout au long de la rue d'un village; c’est d’ailleurs chez l’un d’eux que nous allons faire ressouder la galerie qui avait cassée.


 
Pas de rendez-vous : on arrive, échanges de salutations avec le patron musulman puis ses ouvriers qui admirent Def, on montre la galerie, quelques directives du patron et  les ouvriers s’activent aussitôt sans masque de protection, quelques photos pour le souvenir et on se quitte avec de grands sourires. Payer ? pas question répond le patron. Merci à cette belle équipe.

21 : nous arrivons dans les environs de la frontière Russie- Géorgie en début d’après-midi. Dans la campagne, les reliefs s’accentuent. On croise quelques chars russes le long de la route.

Tiens ! Beaucoup de camions garés, ils doivent faire leur pause .... ??



C’est le début du passage de la frontière à 5 km de là. Depuis les tensions/conflit entre la Russie et la Géorgie au sujet de la sécession de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud ( 1992), il n’y a qu’un seul point de passage entre les 2 pays, rouvert en 2010. Il se trouve dans une vallée étroite, sur une route qui se poursuit ensuite vers la Turquie puis l’Europe. Les camions stagnent parfois plusieurs jours avant de passer que ce soit dans un sens ou dans l’autre.  Les véhicules de tourisme ont plus de chance, quant aux touristes, c’est encore mieux : on ne mettra finalement que 4h, croisant ensuite sur plusieurs km d’autres camions qui sont « stockés » par paquets sur cette route montagneuse, afin
de permettre une circulation plus aisée.
 
 
 


On découvre la Géorgie, au coucher du soleil : les Alpes avec les mêmes jolies stations touristiques et un large éventail d’hôtels qui nous permettra d’éviter une nouvelle nuit glaciale.














On constate de visu une des orientations économiques du pays : le tourisme. Toutes les personnes à qui on s’adresse parlent un minimum anglais. Les magasins, hôtels, restaurants offrent des prestations qui ressemblent beaucoup à ce qu’on trouve en France, à des prix d’ailleurs assez proches.

Ici on paie en lari. 1€ = 2,7 lari. un pain coûte 1 lari. 1l de diésel : 0,8 €
 

23 : sur la route, visite de la belle église de Ananuri. Étonnantes ces inscriptions très anciennes en écriture géorgienne gravées sur le mur de l’église. Nous retrouverons ça à Tbilisi et Mtskhta.

Cet alphabet particulier a été inventé au 5e siècle av JC, modifié au fil des siècles. Imaginez notre hésitation face à une carte au restaurant…



en Géorgie, les anges portent des chaussures à talon charmantes

24 : Tbilisi avec ses églises, monastères mais aussi ces belles maisons russes aux balcons de bois ouvragés alignées le long des rues tortueuses qui montent pour mieux redescendre, certaines transformées en hôtel de charme, d’autres devenues des ruines qui attendent des repreneurs. Partout où on regarde, nous pouvons à coup sûr tomber sur un clocher, il y a une seule mosquée dans la ville.  
certaines maisons "russes" sont parées de balcons typiques

Sinon, pour les lectrices toujours fidèles, pas de choc de culture : on trouve  vêtements et chaussures toutes marques, Subway, Mac Do, musique à flot partout…


 



tour digne du facteur Cheval dans un quartier bobo où l'église ne désemplit pas le samedi pour les mariages, la cérémonie ressemblant plutôt à une réception (sans boisson ni canapé!) où on bavarde, téléphone, écoute son baladeur...
Et pourtant…difficultés économiques depuis 92 où le modèle URSS est tombé ; un nombre important de personnes actives (près de 40% en 2009) doivent partir travailler en Russie, Turquie, Canada et USA ; la population diminue. La sécession de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud continue de miner les relations avec les Russes.
 
Le long du trottoir de notre quartier, populaire, les éventaires s’alignent qui débordent des caves à mi-niveau où on vend de tout, mais surtout des légumes, des herbes, des fruits et du fromage. Le soir on ne reconnait plus « notre » rue : les vendeurs ont disparu. Mais c’est ouvert 7 / 7, idem les magasins « européens », les salons de coiffure…
 

...truc à touristes, notre rue est bien plus belle et vraie mais nous n'osons pas photographier 
Dimanche 25 : à 20 km au N de Tbilisi : l’ancienne capitale du royaume jusqu’au 6e siècle, Mtskhta,


nous offre les richesses dépouillées de son  église construite entre le 6e et 7e siècle puis enrichie et ainsi que ses monastères. De nombreux visiteurs de tout âge, très pieux, accompagnés de popes.
 


Nous y assistons encore à une série de mariages, où le cadre se prête à de belles photos souvenirs.

 
 lundi 26 : vers l'ouest à Kutaïsi 2e ville du pays pour admirer d'autres monuments inscrits au patrimoine mondial.

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

17 octobre 2015

la caravane continue vers Chakhrisabz, Boukhara, Khiva...

Pour mieux voyager avec nous, enfilez vos baskets et allez ver:
https://www.google.com/maps/d/edit?mid=zmJB2kdOUGfA.kOYCug4_FWwA&usp=sharing
Ce n'est peut-être pas complètement mis à jour, le courageux informaticien s'étant trouvé une excuse : il est devenu une seconde fois papa.

7 octobre : Chakhrisabz : Tamerlan ne reconnaîtrait pas sa ville natale, au sud de Samarkand de l’autre côté des montagnes, Google non plus.




Ville en complète rénovation, il reste quelques chicots de vieilles maisons, cernées de grandes et larges avenues rythmées ( !) d’immeubles identiques et de futurs magasins à l’occidentale. Pour le reste : des tas de sable, des tas de pierres, des bulldozers, et déjà au milieu, un futur grand parc entourant ce qui reste du palais d’été de Tamerlan : une porte gigantesque couverte de céramique.
 
 
futur chêne bicentenaire du parc
     
Pour l'anecdote: nous téléphonons à un B&B pour réserver une chambre. La personne nous répond qu'elle est désolée mais que sa maison a été détruite. Nous imaginons qu'elle a un peu trop forcé sur les chachliks et qu'elle a brûlé sa maison dans la foulée (humour bof, d'accord).
On comprend mieux à l'arrivée: son quartier entier a été rasé.
..."toujours plus haut": ça donne le vertige
 
Aux abords de ces villes moyennes en mutation s’alignent des dizaines de maisons  individuelles strictement identiques et côte à côte.
Comment font les petits enfants pour désigner leur maison ?

 


le monument le plus ancien: 9e siècle- mausolée de Samoni (personnage mythique fondateur en Asie centrale)
Entrée d'un des bazars
 
8 octobre : Boukhara. Samarcande était superbe, Boukhara est belle. Capitale religieuse de l’Asie centrale, elle charme par ses mosquées, madrasa, bazars, palais, mausolées, caravansérail  qui se succèdent au détour d’une rue, d’une place ombragée, d’un canal et abritent des musées-magasins de souvenirs.
 
 
 



  

 
Facile: cherchez un élément bien rare dans l'art islamique...
 
 
 
  
 

Les édifices sont peut-être moins spectaculaires (quoique…) qu’à Samarcande (capitale de Tamerlan) mais cette ville est vivante, rafraichie  par ses muriers, ses bassins et les cris des enfants.
 
 
une jolie petite église sur une place de village, elle se trouve dans le quartier "vivant", nous y resterions bien de longues heures au soleil, à côté du petit chat



un de nos déjeuners: nappe en  faux adrass (synthétique et imprimé machine) .
 Pour manger -quelque soit le plat-  fourchette ou cuiller, jamais de couteau.
On retrouve cette vaisselle dans toute l'Asie centrale (retrouvez le motif de la fleur de coton)
à gauche : délicieux plat de légumes vapeur avec la branche d'aneth; à droite : le plov qu'on trouve dans TOUS les restaurants: riz + petits légumes + bœuf en petits cubes: ce peut être le meilleur ou le pire, mais ça cale et on sait le nommer!
On commande la quantité de pain que l'on souhaite : pas de gaspillage.
11 octobre : Khiva.



colorez le ciel en bleu foncé
Nous arrivons en fin d’après midi et nous pensons tomber par erreur dans un décor de film oriental. Une succession, superposition, accumulation d’édifices superbes blancs sur le ciel noir.

 

Personne dans les rues (les touristes dinent et les autochtones sont retournés dans leur maison, derrière…), monuments impeccables, pas de bruit, de mouvement pas même un détritus ou feuille morte qui pourrait voler: il n'y en a pas.

Mais que c’est beau !



 

 
 
 
 



cette tour n'a jamais été terminé


 

 



 

 
 
 




le bazar (= marché) pour les habitants de la ville, à la porte des remparts;  à l'intérieur impossible de trouver des fruits, légumes: que des restaurants.

Bilan de notre séjour au Ouzbekistan :

Voici nos impressions personnelles, « à chaud ». Nous sommes peut-être un peu fatigués du plov, des laghman ainsi que la salade tomate/concombre, merci d'en tenir compte en lisant ce bilan.
C’est un pays où on ne se sent pas libre et qui ne nous a pas charmés. C’est sans doute dû :

- à l’obligation de dormir dans des hôtels ou de se faire enregistrer à l’OVIR- ce qui n’était pas explicitement dit dans les infos voyageurs où on parlait d’une nuit sur 3 obligatoire en hôtel.
Ah! la question soupçonneuse (suspicieuse diraient certains) de l'employé de l'hôtel constatant que la nuit précédente ne s'était pas passée dans un autre établissement! Nous aimons beaucoup notre réponse brève qui fait rêver les groupies de Kerouac: "où étions-nous? on the road!"

- aux contrôles très fréquents pour tout le monde dans la partie Est jusqu’à Samarcande (ex Tashkent- Samarcande : 300 km, 10 check-points), moins  nombreux ensuite sauf aux points  stratégiques : ponts, grandes intersections, proximité de frontière…
Notre talisman : notre passeport avec les cartes d’enregistrement de tous les hôtels.

- le gas-oil est une préoccupation constante. Nous en étions informés, nous avions une réserve mais cela a limité, modifié nos déplacements car les stations sont réellement rares. Merci le marché noir, avec la crainte de tomber sur du diesel trafiqué.
A Boukhara, nous devions absolument trouver du diesel pour pouvoir partir. Des amis nous avaient conseillés les TIR: rien;  finalement nous nous sommes installés au resto routier d'un TIR, chacun prospectant de son côté. Patrick a trouvé un routier qui connaissait un routier qui avait un pote....qui a siphonné discrètement son camion de 30l de diesel, l'argent tombant directement dans sa poche. Et on a pu partir.

- La valeur de la monnaie officielle est surévaluée. Les touristes ne changeant pas au noir sont doublement pénalisés car les prix « dans la rue » sont calculés sur le cours officieux, cela peut aller jusqu’à 40% de plus et le change est fluctuant :
1 dollar fin septembre valait 3000 Soums  taux officiel, 4800 S au noir, le 10 octobre il vaut 5300S…

- dans les magasins pour touristes ou les restaurants, les prix  sont très rarement  indiqués. Dans les autres pays traversés, nous ne savions pas forcément ce que nous commandions mais les prix étaient clairs.

Aucun paysage ne nous a vraiment impressionnés, mais les villes-vitrines du pays : Samarcande, Boukhara, Khiva  sont magnifiques.
Cependant, les édifices historiques sont souvent transformés en magasins : difficile de visiter en prenant son temps quand on n’achète pas.

Nous râlons, mais nous avons également rencontrés des personnes très sympathiques (même les policiers) : des professionnels ou des personnes rencontrées au hasard sans oublier  Rustam  et sa famille (cousins par alliance) qui nous ont accueillis ou aidés avec gentillesse. Grâce à  eux tous, nous avons regardé ce pays différemment.
 
et c'est parti vers le SW du Kazakstan !
 
comme les vaches ukrainiennes, les chamelles rentrent à la ferme toutes seules, le lait servira à faire une boisson fermentée.

15 octobre : arrivée au Kazakstan puis la Russie le 21 et 22 puis la Géorgie....
quand trouverons-nous du wifi?

Patagonie - Terre de Feu

Pas d'itinéraire sur la carte pour vous montrer nos déplacements, le sud du continent est bien compliqué avec son découpage naturel des ...